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Découvrez le Mountain Isère Tour

Le Mountain Isere Tour est un projet que François Nicot a conçu, à l’origine seul. Rapidement, ce projet a pris une formidable dimension de partage.

RAIDLIGHT et TRAINING 7 sont devenus les partenaires incontournables du projet.

 

Le Mountain Isere Tour consiste à effectuer le tour de l'Isère sur le fil de ses massifs montagneux, en 7 étapes de course à pied (plus une étape en vélo de route). Soit plus de 600 Kms et 30 000 m de dénivelé positif.

On en parle dans la Presse :

DL-avril-2014DL-avril-2014

Dl 18 juil 2014Dl-18 juil-2014

Dl 25 juil 2014Dl-25 juil 2014

Dl 27 juil 2015Dl-27 juil 2015

Un reportage très complet sur le site Passion-Trail :

http://www.passion-trail.com/inauguration-de-la-station-belledonne-pays-dallevard-comme-station-de-trail/

 

France bleu isere

 

 

 

 

 

 

 

Pour écouter l'émission, cliquez sur le lien suivant :

http://www.francebleu.fr/patrimoine/les-portraits-d-isere/portrait-d-isere-294

 

Découvrez le détail du projet, désigné "Fil rouge 2014" d'Isère Tourisme :

Mountain_Isere_TourMountain_Isere_Tour

 

De nombreux coureurs locaux se sont joints au projet, principalement des amis, mais aussi des membres du club de trail du Pays d’Allevard (Bel’donne Running).

Un défi sportif n’a de sens que dans la mesure où il suggère le partage, ouvre un chemin, s’adresse à une immense majorité qui peut se reconnaître dans la démarche.

Ce projet est donc conçu et mené dans un souci d’ouverture, pour illustrer la capacité du sport à fédérer toute une communauté. Fédérer, rassembler, indiquer un chemin. Il n’y a pas de portion dans ce Tour qui ne puisse être suivie par presque tout le monde, même si certaines étapes sont dans leur globalité très exigeantes en raison des terrains à caractère haute montagne rencontrés.

Mais le partage, c’est aussi savoir se tourner vers le monde de l’handicap (personnes à motricité réduite, personnes malvoyantes), avec lequel nous vivrons des interactions très fortes (notamment, lors de la traversée du Vercors, puis sur le Plateau d’Emparis).

Vous pourrez suivre le déroulement de ce projet, tant dans sa préparation que dans son déroulement, au fil du blog RAIDLIGHT.

Un court-métrage sera aussi réalisé, afin de traduire en images les valeurs et les moments forts du Mountain Isère Tour.

 

Rejoignez le Montagne Isère Tour

pour défendre les valeurs de partage du sport !

 

 Le Journal du MIT, au jour le jour

Samedi 19 juillet

Ca y est, on y est !

Une première étape fabuleuse, avec la traversée intégrale (ou quasi) de la Chartreuse par ses Hauts Plateaux.

Au niveau des chiffres : 11 heures d’effort, 60 Kms et 3100 m D+

Un rythme très tranquille, sous une météo clémente et fraiche.

Les sensations sont au rendez-vous.

Le groupe a très bien fonctionné (11 coureurs au total), avec le plaisir d’être accueillis par  le TEAM RAIDLIGHT au Col du Coq pour nous accompagner sur la descente finale, où un apéro (non alcoolisé !) nous attendait au centre Trail.

Demain, étape cycliste, sous une météo sans doute capricieuse, voir humidifiante... On s’adaptera !

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 Dimanche 20 juillet

 6h15, place de Saint Pierre de Charteuse.

Le tonnerre gronde, et un ciel menaçant déborde du Col du Coq. Il est temps de fuire vers les plaines iséroises, en espérant que notre trajectoire évitera les cellules orageuses qui vont foisonner...

Nous sommes 6, dont deux excellents cyclistes (Pascal et Philippe) du club allevardin. les relais s'enchainent, en évittant la pluie (cela paraît miraculeux), et Crémieu est très vite atteint. Ravito intermédiaire, puis on repart vers Bourgoin, avec un peloton complété par Christophe et Hervé (cycliste et tri-athlète local du Nord Isère). Les premières bosses rompent la monotonie, et rappellent que nous nous rapprochons de la barrière du Vercors. Aux alentours de Roybon, nous rejoignons le groupe cycliste de l'AVH grenoble (Association Valentin Haüy, dédiée aux personnes mal et non-voyantes). Quel exploit de leur part que de s'inscrire dans notre dynamique en vélo tandems. Je réalise que nous touchons du doigt les vraies valeurs du sport.

Après ce temps d'échange, sous quelques goutes futiles, nous fonçons vers Saint marcellin, au pied de la dernière difficulté de l'étape, l'ascension des Gorges de la Bourne, jusqu'à Villard de Lans. Jean-Benoît nous a rejoints. Bel exploit de sa part, d'aborder ces rampes finales, sans échauffement préalable.

Quelle montée fabuleuse ! Extrèmement roulante, au milieu de ces Gorges profondément taillées. Un groupe de tête atteint Villard, puis le gîte, avant qu'un orage d'une rare violence n'éclate et ne vienne s'abattre sur l'arrière-garde qui arrivera trempée.

Merci infiniment à Pascale pour l'accompagnement logistique.

Au total, 220 Kms, et 2700 m D+, pour une moyenne de plus de 28 Km/h.

Demain, on retrouve les baskets pour la traversée du Vercors.

 

Lundi 21 juillet

 Il pleut. Le ciel est invariablement bas et gris.

Une pluie fine et froide tombe avec insouciance, mais n'empêche pas le groupe de repartir, au petit trot, au travers des prairies bordant Villard.

Les conditions météo déplorables m'ont fait préféré les Hauts Plateaux plutôt que le Balcon Est, magnifique par temps sec et ensoleillé, mais glissant et dangereux aujourd'hui.

Le profil est facile, il ondule doncement au travers de cayons verdoyants. Aux abords de la jonction vers le Pas de la Ville, la pluie redouble de violence. Nous sommes trempés, et les rafales du vent du Nord nous fouettent sans ménagement, renforçant la sensation de froid. Dans la montée du Pas de la Ville, le groupe s'étire. la cadence devant est très élevée, et je poursuis seul avec Marc en direction du Grand Veymont. Nous sommes deux passagers incertains, fragiles bipèdes, arpentant les pentes du Grand Veymont par son arête Nord. Le froid est glacial, il ne pleut presque plus, ou peu, mais les bourasques de vent sont très violentes. Il faut aller vite, tout en restant concentré. Les sommet est enfin là, marqué par un cairn imposant, Nous repartons immédiatement, pour une descente assez technique. Nous croisons Jérôme, puis Christophe et David, qui ont eu le courage de poursuivre vers le sommet.

La descente sur Gresse permet de s'extraire des rafales du vent. Devant nous, s'ouvrent le Trièves, puis au loin, dans les masses nuageuses, les Ecrins. Comme une invitation.

Au total, 42 Kms, 1800 m D+

 

Mardi 22 juillet

Il a plu toute la nuit. L'ambiance paraît bien humide, sous un ciel bas et gris. Les prévisions météo annoncent une amélioration dans la journée, et seulement quelques averses en matinée.

Et c'est donc sous une première averse que nous abordons la montée vers le Col du Serpaton !

Le Trièves reste pour moi une terre assez mystérieuse, que je connais peu. Je suis heureux de découvrir ses sentiers, ses chemins. Je suis admiratif de la qualité du tracé PDIPR dans cette partie du département. Les ambiances en sous-bois, sous une brume flottante, sont fantasmagoriques ! Nous sommes des passagers, éphémères, au milieu d'une terre qui paraît déserte de vie tellement l'habitat est dispersé.

Grâce au GPS de Christophe, nous atteignons Mens en milieu de journée où le ravitaillement nous attend. Merveillleux Jacques, chauffeur de la navette. Il a tout préparé pour que nous ne manquions de rien.

L'après-midi sera nettement plus difficile, avec notamment l'ascension du Col de l'Aiguille, admirablement sauvage. Nous sommes la tête dans les nuages. le soleil paraît proche, mais nous n'avons aucune vue. Le début de la descente sera même assez complexe, tellement la visibilité est limitée. Plus bas, nous dévalerons à un bon rythme les pentes qui plongent vers le barrage du Sautet. Avant celui-ci, nous faisons escale au charmant petit hameau de la Croix des Pignes où nos jeunes (Cyprien, Fanny et Blanche) nous rejoignent. Nous terminerons ensemble jusqu'au hameau du Cros, au-dessus des Hauts de Corps, où toute ma petite famille (ainsi que celle de Marc) nous attendent dans un gîte magnifique.

Au total, 65 Kms, et 3300 m D+

 

Mercredi 23 juillet

L'étape de la veille a fait des ravages dans le groupe qui m'accompagnait, même si plusieurs n'avaient pas fait jusqu'alors l'ensemble des étapes.

Il est 5h45. J'allume ma frontale. Je suis seul.

Etonnamment, les sensations dans mes jambes sont parfaites. Je m'attendais à ce qu'après 4 jours d'effort, la fatigue se ferait douloureusement ressentir. il n'en est apparemment rien. Mais restons prudents ...

Je chemine sur de belles sentes, attentif à tous les paramètres extérieurs. Courir seul décuple l'attention. Cela ne m'empêchera pas de m'égarer peu après le sommet de Peyrargue (ce nom sonne déjà la Provence !). Facheuse perte de temps. Me revoilà au-dessus de Corps, et cette partie du territoire sort de ma carte. Je m'oriente au mieux, à l'aide de ma boussole (et de pas mal d'expérience), pour enfin revenir sur le bon itinéraire. J'ai perdu plus de 45 minutes. la suite se fera sans encombre, jusqu'au Col de la Pale, où je reste solitaire au milieu des troupeaux de moutons et des marmottes. Enfin le soleil. J'ai dépassé la brume, et un ciel bleu presque parfait coiffe l'horizon. Presque parfait, car des ravoures ne manqueront pas de rayer rapidement le ciel ...Mauvais présage pour la suite.

La descente vers le Désert en Valjouffrey exige de rester attentif à l'itinéraire, car le bailsage reste quelque peu aéré ...J'essaye de rattraper mon retard en augmentant le rythme. Même dans le profil montant, en bordure du torrent de la Bonne, je continue de courir. J'arrive au Désert avec une heure et demi de retard. Johan, Jérôme et Marc sont là. Il s'apprêtaient à repartir !...Ils sont pleins d'attention pour moi, j'en suis ému. Je me ravitaille, reprends quelques gels et des pates de fruits. Puis je repars, en direction du Col de la Vaurze, un des cols majeurs du fameux Tour de l'Oisans. Son ascension est donnée en 4 heures ; mais en m'imposant un rythme assez rapide, il ne me faudra à peine 1 heure 25 pour l'atteindre. Je croise enfin du monde ! Je pensais jusqu'ici être seul en montagne !

La descente vers le Valgaudemar est de toute beauté. Le sentier, bien que technique par endroit, reste très roulant. Au bout d'une heure trente, j'ai rejoint Villard-Loubière. Je modifie un peu la suite du périple. Mes doutes météo du matin se confirment. Le ciel se charge de nuages orageux. Il faut rejoindre au plus vite le parking du Giobernay, afin que la dernière montée au refuge du Pigeonnier, à plus de 2400 mètres d'altitude, se fasse dans les meilleures conditions possibles. D'autant que des enfants feront partie du groupe (dont ma fille Flora de 8 ans).

Parking du Giobernay, il est 16h30. Je prépare mon sac d'alpinisme. Il ne faut rien oublier : le métariel technique, les vêtements adaptés, la nutrition, ...

La montée est donnée en deux heures trente, mais je sais que l'on mettra moins. Je dois aller doucement, afin que tout le monde suive. Mon regard suit l'évolution orageuse. Au loin, une cellule se forme, puis semble vouloir fondre sur nous. J'explique, je rassure. La pluie nous rejoint, sans pitié, froide et pénétrante. Flora marche courageusement. La bonté du ciel nous évite tout débordement électrique : pas d'éclair, pas de tonnerre. Au bout d'une heure quarante cinq, nous voici au refuge. Claude et Thierry sont là. Ils sont venus de la Bérarde par le Col du Giobernay. un sacré beau périple. Claude me prend dans ses bras. Un moment d'émotion et d'amitié que je n'oublierai jamais.

Au total, 51 Kms, et 4300 m D+

 

Jeudi 24 juillet

Il est 7 heures. Nous quittons le refuge avec plus de trois heures de retard sur l'horaire envisagé. Les conditions météo ne permettaient pas de partir à 4 heures du matin, comme j'avais prévu.

Je sais d'ores et déjà que le déroulement de la journée ne sera pas celui escompté.

Le ciel est bien chargé, peu encourageant. Gilbert, Florent et Fred nous ont aussi rejoints hier soir. C'est donc un groupe de 8 alpinistes, dont deux adolescents (Fanny, 14 ans et Florent, 17 ans) qui chemine en direction des Rouies (3594 m). Cette ascension, très classique, ne présente aucune difficulté...sauf quand la météo met du sien...

Au dessus du Col des Rouies, à plus de 3400 mètres d'altitude, les nuages ont complètement envahi le ciel. Nous sommes dans le brouillard, notre visibilité est presque nulle. Il pluvio-négeotte légèrement, suffisamment pour renforcer la sensation de froid. Sur ce carrefour glaciaire, il ne faut pas s'égarer, car des couloirs abrupts dévalent en contre-bas. Inutile bien sur de monter au sommet. Ce serait à la fois dangereux et sans intérêt. En revanche, l'usage de la boussole (une fois encore) sera nécessaire afin de plonger vers le bon vallon (le vallon du Chardon).

La haute montagne reste un monde d'alpinisme, qui exige une réelle expérience montagnarde, au-delà de toutes les qualités athlétiques d'impose le trail.

La descente, excepté un temps d'errance avant de rejoindre définitivement le pas de l'Ane, se fera sans encombre. Une nouvelle fois, le massif des Ecrins témoigne de la longueur de ses vallons glaciaires, qui exigent patience et ténacité.

Nous atteignons la Bérarde à 15h00. Initialement, j'avais prévu 11 heures du matin. Nous sommes partis 3 heures en retard (raisons météo), et notre errance sur le glacier du Chardon a bien fait perdre une heure. Le timing initial, compte tenu de ces circinstances atténuantes, était donc réaliste.

Un grand bravo à nos deux jeunes, Fanny (ma fille ainée) et Florent.

Un gigantesque merci à Claude et Thierry, mais aussi à Guy, Johan, Corinne, Gilbert, et Fred pour avoir assuré une partie du portage, de la sécurité, et des prises photos.

Pour la suite, j'envisageais le Col du Replat, le vallon de la Selle, puis le Dôme de la Lauze et enfin la descente finale de 2000 mètres de dénivelé sur la Grave. Il est trop tard, et les conditions météo ne paraissent pas suffisamment stables. Rejoindre La Grave par l'itinéraire prévu nous ferait (Christophe et moi) arriver à plus de minuit, ce qui n'est pas raisonnable. Je me résouds donc à emprunter la navette...

Au total, 8 heures d'effort, 25 Kms, et 1400 m (seulement...) D+

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Vendredi 25 juillet

 Il est 4h30 du matin, je sors devant l'hôtel, sur l'avenue principale de La Grave. Le ciel est parfaitement étoilé, c'est la première fois depuis le départ ! La température est très fraiche, presque froide.

Nous partons à trois, Christophe, Marc et moi.

Rapidement, Marc montrera quelques signes de fatigue, et devra poursuivre à son rythme jusqu'au ravitaillement intermédiaire. Nous avançons donc seuls, Christophe et moi, alternant marche rapide en montée, et course en descente. Le levé du jour sur la Meije, en face de nous, est simplement féérique. Un des moments forts de ce Tour. Le Plateau d'Emparis mérite bien sa réputation : un jardin de fleurs, au milieu de ces alpages ancestraux. Nous atteignons Besse, puis Clavans, en moins de 4 heures. Nous avons bien avancé.

Le ravitaillement intermédiaire permet de faire une pause, et de changer d'équipement. La suite de l'itinéraire comporte une partie glaciaire qui exige du matérel d'alpinisme. Nous repartons donc un peu plus chargés, plus lourds. Le Lac des Quirlies est donné en 4 heures 30, on mettra tout juste deux heures. C'est assez long, et il fait très chaud. On remonte un interminable vallon, qui vient se perdre sous le Col de la Valette. Le dénivelé se gagne à la fin, sous le déversoir du Lac.

Le Lac des Quirlies est un magnifique lac glaciaire, dominé par les hauts sommets du massif des Grandes Rousses. Le Col des Quirlies permet un passage vers l'Eau d'Olle, via le Col de la Croix de fer. Je ne l'ai jamais emprunté, et espère sincèrement que le cheminement glaciaire ne réservera pas de surprises désagréables liées au recul des glaciers ! Je reste confiant, car l'enneigement cette année est très bon, et les pentes laissent penser qu'il ne s'agit pas d'un cheminement très technique.

Je suis heureux de partager cette traversée avec Christophe, qui est un peu un ami d'enfance avec lequel nous avons beaucoup de souvenirs liés à des courses d'alpnisme dans le massif des Ecrins. La traversée du Col s'avèrera à la fois facile et superbe. L'ambiance glaciaire est très ouverte, lumineuse. La descente vers le refuge de l'Etendard, face au massif de Belledonne, rappelle que demain, la dernière étape nous emmènera sur Allevard.

Au refuge, Guy, Yohan et Marc nous rejoignent. Ils sont montés depuis le Col de La Croix de Fer, où ils ont laissé la navette.

Au final, 52 Kms, et 3150 m D+, pour environ 10h00 d'effort.

 

Samedi 26 juillet

Trois heures du matin. Dernière étape, dernières heures du Mountain Isère Tour !

Pour célébrer ceci, la météo a choisi de nous déverser une bonne averse, à 4 heures du matin. Il tombe une pluie froide, pénétrante. Et comble de malchance, nous nous sommes égarés dans la descente sur le Col de la Mine de Fer, en croyant couper par un sentier qui nous semblait balisé. Une fois encore, le GPS de Christophe sera bien utile !

Nous nous arrêtons brièvement au Col de la Croix de Fer, le temps de poser le matériel d'alpinisme. Je décide de conserver mes chaussures de rando, qui pourraient être bien utiles pour monter au Rocher Blanc, compte tenu des conditions météo.

Nous voici repartis vers le Col de la Croix, passage classique, à plus de 2500 mètres d'altitude, pour rejoindre le Pays d'Allevard. La pluie a cessé, mais nul ne saurait prédire la suite ...

En dessous du col, nous apercevons Marc, Patrice et Jérôme, qui sont venus à notre rencontre. Quel bonheur de se retrouver ! Ils ont dû se lever à 2 heures du matin, braver 2 heures de pluie batante, afin d'être à l'heure pour le rendez-vous au col. Nous poursuivons ensemble, à bon rythme. On passe le col rapidement, puis nous descendons sur le vallon de la Combe Madame. Hors sentier, je mène le groupe à travers névés et éboulis vers les pentes finales sous le Rocher Blanc. Il reste beaucoup de neige. J'apprécie être en chaussures de rando. L'ascension finale du Rocher Blanc, par des pentes pierreuses, me réjouit. Le Rocher Blanc, que l'on visite souvent l'hiver en ski de rando, est un peu le géant du Nord Belledonne, le sommet majeur. Aujourd'hui, il ne fait pas bon y rester, l'ambiance est glaciale, et le brouillard semble vouloir nous envelopper. Nous descendons, gravitairement, le plus possible le long des névés, ou sur le fil d'une sente peu marquée. Plus bas, on retrouve un cheminement plus net, qui nous ramène au refuge de la Combe Madame. Echange merveilleusement sympatique avec la gardienne, à qui je raconte rapidement ce grand voyage. Puis nous poursuivons, sur un rythme soutenu, vers le fond de la vallée, à la Martinette.

Il nous aura fallu moins de 2 heures 30 pour rejoindre le Rocher Blanc depuis le Col de la Croix, puis redecendre au refuge.

Nous nous arrêtons au gîte de la Martinette, pour un ravitaillement mérité. Céline nous accueille avec beaucoup d'amitié. Le groupe s'agrandit puisque David, Nicolas, Claude et Richard nous ont rejoints. Une fois ravitaillé, et après remis une tenue plus légère de trailer, je sens que mes jambes réclament de courir. Le point ultime de ce Tour, si proche maintenant, semble décupler mon énergie !

Il est 11 heures. Nous repartons en direction du Col du Merdaret par la montée du Vaugelas, magnifique cheminement le long du torrent, assez raide par endroit. J'accélère un peu ; j'ai n'ai aucune sensation de fatigue, comme un peu la veille d'une compétition après une période de repos ! La file des coureurs s'étire, se déchire. La montée est normalement donnée en 2 heures 30, mais 40 minutes suffiront pour atteindre le Col. C'était la dernière montée réelle, la dernière vraie difficulté. Je sens une émotion profonde en moi. Il ne reste plus qu'à parcourir la crête du Grand Rocher, afin de rejoindre le sommet, où nous attendent amis et familles.

Jamais je n'oublierai ces instants. Les jambes courrent toutes seules, j'ai presque envie d'hurler le bonheur que je ressens. Au loin, j'aperçois mes frères et mon neveu qui viennent à notre rencontre. C'est un bonheur presque indicible.

Quelques minutes suffiront pour rejoindre le sommet du Grand Rocher où une petite foule est là pour nous accueillir, pour terminer l'étape avec nous. Corinne, mon épouse, est là aussi. Je suis terriblement ému.

Nous poursuivons notre route, sur un rythme plus lent, jusqu'aux abords du refuge du Crêt du Poulet, où les gardiens Camille et Cédric nous attendent. Sympathiques moments d'amitié, avant d'aborder une longue descente jusqu'à Pinsot, qui laissera quelques souvenirs dans les jambes novices !

Au-dessus de Pinsot, les athlètes élites, invités par le ski-club allevardin, nous rejoignent. Belle occasion de faire partager au groupe quelques aspects du sport de haut niveau.

Chemin faisant, trottinant sous un ciel consentant, nous gagnons Montouvrard, puis au fil d'une magnifique et dernière descente, les abords d'Allevard. Nous sommes plus de 40, pour célébrer la fin de ce Mountain isère Tour, la fin ou le début d'un rêve, au terme d'une arrivée sur la Place principale d'Allevard, sous les applaudissements.

Au total, 52 Kms, et 3250 m D+

Je voudrais suspendre le temps, bien que le moment le plus émotionnel pour moi n'est pas maintenant, mais était bien là-haut, sur le fil du Grand Rocher, dans la sobriété montagnarde.

 

Seul, nous ne sommes rien

En chacun de nous, l'autre tient une place

 

Je tiens à vous remercier toutes et tous, sans qui ce projet n'aurait jamais pu avoir lieu :

  • Ma femme, mes filles et ma proche famille
  • Mon encadrement médical : Jean-Benoît, Marc et Sophie
  • Mes sponsors, RAIDLIGHT et Training 7
  • Youcef, sans qui aucune logistique n'aurait été possible
  • Les Associations vouées à l'handicap : Comité grenoblois de l'AVL et D'croche-moi la montagne
  • Les ski clubs allevardins et du Barioz
  • Le club de trail "Bel'donne Running", le club cycliste "La roue libre"
  • Jacques, Yohan et Guy, qui ont été formidables tout au long du parcours, en assurant la logistique navette et le portage en refuges
  • Isère Tourisme, et en particulier Yann
  • Le Dauphiné Libéré : Jean-Benoît
  • Le Pays d'Allevard, et en particulier l'Office de Tourisme : Pascal et Nicolas
  • La commune de St Pierre d'Allevard, et en particulier Jean-Louis
  • Les gîtes et refuges du MIT : Gîte du Belvédère, Gîte de la Glisse, Hôtel de la Chicholière, Gîte Au fil des saisons, Refuge du Pigeonnier, Hôtel le Castillan, Refuge de l'Etendard
  • Les refuges de la Combe Madame et du Crêt du Poulet, le gîte de la Martinette, dans notre massif de Belledonne
  • Gilles et Martine, derrière la caméra, ainsi que Carrefour Contact Allevard
  • Tous les coureurs qui m'ont suivi, épaulé, encouragé, aidé. Vous êtres simplement merveilleux :
  • Marc C., Marc M., Christophe et Ben, Claude, Thierry, David, Stéphanie, Sandrine, Pat, Jérôme F. Jérôme L, JB, Hervé, Pascal, Philippe, Fred, Gilbert, Nicolas
  • Tous ceux qui auraient voulu être des nôtres, ne fut-ce qu'un moment
  • Nos jeunes : Fanny, Clarisse, Flora, Blanche, Cyprien, Mathys, Théo, Julien

 

Immense merci à tous, et à très bientôt sur les sentiers !!!

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